Mythes et faits
MYTHE
L'itinérance est un problème permanent. Nous ne le résoudrons jamais.
UN FAIT
Le sans-abrisme de masse est, purement et simplement, le résultat du manque de logements abordables pour les personnes se trouvant au bas de l’échelle économique. Il existe de nombreuses solutions éprouvées pour remédier à ce manque et pour aider les gens à répondre à leurs besoins en matière de santé et de services sociaux. Le gouvernement ne met tout simplement pas en œuvre ces solutions.
MYTHE
Les personnes extérieures à la ville qui abusent du droit à un abri à New York sont la cause d'un nombre record de sans-abri à New York.
UN FAIT
Alors que l'augmentation rapide du nombre de demandeurs d'asile et d'autres nouveaux arrivants à New York qui a commencé en 2022 a créé le besoin d'un système parallèle d'abris d'urgence, le sans-abrisme de masse augmente dans la ville depuis des décennies en raison du manque de logements abordables et de soutien pour les New-Yorkais.
MYTHE
Si les gens peuvent se permettre une télévision ou un smartphone, ils ne sont vraiment pas pauvres.
UN FAIT
Alors que le prix des biens de consommation, et même de certains biens traditionnellement considérés comme luxueux comme les téléviseurs et les smartphones, a baissé, celui des biens essentiels comme l'alimentation et le logement n'a cessé d'augmenter. Aujourd'hui, les gens possèdent ces appareils non seulement parce qu'il s'agit de la prochaine tendance, mais aussi parce que c'est souvent le seul moyen de rester connecté au monde. Les téléphones et l'internet sont essentiels pour trouver et conserver un emploi. Face aux progrès technologiques constants, il est impératif que ce groupe vulnérable ne soit pas laissé pour compte.
MYTHE
Les personnes qui vivent dans des logements à loyer réglementé n'en ont pas besoin et font augmenter les loyers au taux du marché.
UN FAIT
La grande majorité des locataires d’appartements à loyer réglementé ont des revenus faibles ou modérés ; un locataire à loyer réglementé sur quatre vit dans la pauvreté ; la grande majorité des appartements à loyer réglementé sont situés en dehors de Manhattan ; et les appartements à loyer réglementé restent beaucoup plus abordables que les logements non réglementés.
MYTHE
Ce n’est pas bien de donner de l’argent aux gens dans la rue, car c’est toujours une arnaque, sinon ils utiliseront cet argent pour acheter de la drogue.
UN FAIT
La plupart des gens qui demandent de l'argent dans la rue ou dans le métro le font parce qu'ils en ont besoin pour survivre, même s'ils ne sont pas sans abri. Donner ou non de l'argent à quelqu'un est une décision personnelle, et chacun doit décider par lui-même si une situation donnée nous convient. Mais un don de quelques dollars à une personne dans le besoin peut être très précieux et constituer un acte de générosité au moment le plus crucial.
MYTHE
Les sans-abri préfèrent la rue.
UN FAIT
Les personnes qui dorment sans abri dans la rue recherchent désespérément un endroit sûr où vivre. Si le droit légal au logement à New York offre un filet de sécurité essentiel aux personnes et aux familles sans domicile fixe, les personnes qui vivent dans la rue depuis des années ou qui souffrent de troubles psychiatriques et médicaux peuvent trouver difficile de loger dans de grands refuges collectifs. Les refuges municipaux sont soumis à de nombreuses règles et réglementations, parfois déroutantes et déshumanisantes.
La plupart d'entre eux disposent de dortoirs de type baraquement, pouvant accueillir jusqu'à 100 lits par chambre, ce qui peut donner une impression d'insécurité. Au cours de nos décennies d'intervention auprès de centaines de milliers de sans-abri et de personnes en situation précaire, la Coalition n'a jamais rencontré une seule personne qui refuserait une véritable offre de logement décent.
MYTHE
Les sans-abri sont dangereux.
UN FAIT
Les personnes sans domicile fixe sont beaucoup plus susceptibles d'être victimes d'actes criminels que d'en être les auteurs. La vulnérabilité liée à l'itinérance accroît le risque d'être victime. Une étude a révélé que la moitié des personnes sans domicile fixe interrogées déclaraient avoir subi des violences, et que les risques étaient plus élevés pour les personnes âgées, les femmes ou celles sans domicile fixe depuis plus de deux ans. Un logement stable est essentiel à la sécurité.
MYTHE
Tous les sans-abri souffrent de maladie mentale ou de troubles liés à l’usage de substances.
La majorité des New-Yorkais sans-abri sont issus de familles avec enfants, expulsées ou fuyant des violences conjugales, et vivent dans des refuges ou logent temporairement à deux ou trois personnes chez d'autres. Or, les taux d'invalidité sont très élevés parmi les familles sans enfants mineurs et les adultes seuls en refuge, atteignant respectivement 75 % et 65 %. L'instabilité et le traumatisme liés à l'itinérance aggravent ces difficultés et compliquent encore davantage la gestion de leur santé.